Les liens avec les programmes d’enseignement

La section pédagogique du site Une ville entre en guerre est conçue pour les cours de sciences humaines de 11e année de la Colombie-Britannique. Les autres programmes de la province ne fournissent pas de liens directs avec la Première Guerre mondiale à moins d’exceptions à l’échelle locale. Vous trouverez dans ce texte quelques conseils sur la façon de relier le contenu d’autres cours à notre matériel pédagogique. Cependant, nous ne pouvions anticiper toutes les possibilités; si vous avez besoin d’assistance pour relier le contenu de votre cours au contenu de notre site, n’hésitez pas à communiquer avec Jim Kempling à jimk@uvic.ca.

En sciences humaines 11, trois grands résultats d’apprentissage prescrits sont directement reliés à l’expérience historique canadienne durant la Première Guerre mondiale :

a. Décrire des évènements militaires auxquels le Canada a participé (par ex., les batailles de la Somme, de Passchendaele, d’Ypres et de la crête de Vimy, la campagne des Cent-Jours)
b. Situer les pertes militaires du Canada par rapport à la conduite de la guerre (par ex., guerre d’usure, attrition, sous-marins)
c. Expliquer quelle incidence la guerre a eue sur le front intérieur (par ex., le traitement infligé aux « étrangers de nationalité ennemie », la conscription, l’explosion d’Halifax, les bons de la Victoire, le rationnement, la Loi des mesures de guerre)

En plus de ces trois résultats d’apprentissage principaux, d’autres résultats de nature plus générale sont reliés aux « compétences et méthodes en sciences humaines ». Ce sont les suivants:

a. Exercer sa pensée critique : poser des questions, comparer, résumer, tirer des conclusions et défendre une position
b. Manifester des compétences en recherche : accéder à l’information, recueillir des données, évaluer des données, organiser de l’information, présenter de l’information, citer des sources
c. Manifester des compétences en communication écrite, verbale et graphique
d. Manifester des compétences et des attitudes propres au civisme actif, dont le comportement éthique, l’ouverture d’esprit, le respect de la diversité et la collaboration

Pour concevoir notre matériel pédagogique, nous avons présumé que vos élèves avaient déjà des notions de base sur la Première Guerre mondiale. À partir de ces notions, le travail relié au profil historique Facebook augmentera ou améliorera le savoir préalable des élèves en offrant des exemples concrets provenant de leur communauté et en lien avec les grands thèmes de la Première Guerre au Canada.

Si vous voulez réviser les notions de base sur cette guerre avec vos élèves, plusieurs sites offrent d’excellentes introductions. Vous trouverez une liste de sites web  dans notre section Ressources.

Afin de nous concentrer sur les expériences particulières vécues à Victoria pendant la guerre, nous avons choisi de ne pas répéter ce qui avait été fait dans le cadre des autres projets. Notre site fournit plusieurs introductions sous les onglets Canada en guerre et Villes qui résument le contexte historique de la guerre à Victoria (C.-B).

Nous vous suggérons de revoir les grands thèmes de la guerre avec vos élèves puis de les lancer dans le profil historique Facebook. Ce travail renforcera leurs connaissances des grands thèmes de la guerre par des exemples spécifiques directement reliés à un personnage historique. Nous croyons que les élèves auront plus de chance de se souvenir de ces exemples s’ils sont personnellement investis dans le processus d’apprentissage, ce qui est très utile pour les examens, par exemple. Cependant, ce n’est pas notre principal objectif pédagogique.

Bien qu’établir une concordance entre notre projet et les exigences du curriculum ait été une de nos priorités, nous avons également tenté d’anticiper les changements dans la façon dont l’histoire est enseignée. D’ici deux ou trois ans, le curriculum en sciences humaines de 11e année de la Colombie-Britannique devrait être revu et réécrit. Nous pensons que les changements iront vers le modèle « faire l’histoire et y réfléchir » plutôt que « connaître l’histoire ». À ce sujet, voir le site du Projet de la pensée historique. Une autre bonne ressource pour comprendre ces changements et prendre connaissance des débats en enseignement de l’histoire est la monographie de Penney Clark, New Possibilities for the Past: Shaping History Education in Canada (Vancouver: UBC Press, 2011).

Ces changements sont mis en évidence dans les nouveaux curriculums du Nouveau-Brunswick et du Québec ainsi que dans l’influence grandissante du Projet de la pensée historique et du travail du Centre for Historical Consciousness de UBC. Nous encourageons les élèves à « connaître » l’histoire par l’enseignement traditionnel et la lecture de manuels scolaires, mais nous les encourageons aussi à « faire » de l’histoire, c’est-à-dire qu’à partir de réflexions basées sur des sources, ils auront à décider s’ils sont en accord ou en désaccord avec des hypothèses ou à en formuler d’autres.

En demandant aux élèves de « faire » de l’histoire, nous espérons les intéresser aux « facteurs cognitifs et culturels qui façonnent ces compréhensions (historiques) ainsi qu’aux liens qui relient le savoir du passé avec celui du présent et du futur » (à ce sujet, voir la section « About: Definition of Historical Consciousness » du Centre for Historical Consciousness).

Notre site permet aussi aux élèves de se faire la main avec la matière première de l’histoire. Notre premier mandat est d’améliorer l’accès aux sources afin que les élèves puissent « faire de l’histoire ». Nous croyons qu’en permettant aux élèves de se former une opinion basée sur les preuves et la pensée critique, ils deviendront de meilleurs citoyens.

Bien que le curriculum de la Colombie-Britannique ait établi une liste spécifique de résultats d’apprentissage prescrits, les enseignants profitent tout de même d’une certaine flexibilité quant à la façon de rendre la matière afin d’atteindre certains résultats d’apprentissage. Par exemple, le site Une ville entre en guerre pourrait être inclus dans le curriculum d’histoire de la 12e année en utilisant la partie « Étude de l’histoire » de ce curriculum. (Voir ministère de l’Éducation, « Introduction », Histoire 12 : Ensemble de ressources intégrées 2006 [Gouvernement de la Colombie-Britannique, 2006], p. 4, 17 et 18.)

Les résultats d’apprentissage prescrits pour cette section sont les suivants :

a. Analyser des documents historiques

i. Faire la différence entre une source primaire et secondaire

1. Évaluer sa fiabilité
2. Le parti pris et le point de vue
3. Les données concordantes et contradictoires

b. Interpréter les documents

c. Manifester une compréhension de la chronologie historique

i. Évaluer des évènements historiques en fonction de facteurs sociaux, politiques, économiques, technologiques, culturels et géographiques
ii. Faire preuve d’empathie historique

d. Les compétences devraient être intégrées tout au long du cours

Les résultats d’apprentissage sont censés se poursuivre tout au long de ce cours, dont le contenu commence en 1919, mais il pourrait être possible d’insérer le matériel d’Une ville entre en guerre dans le curriculum en démontrant la façon dont les élèves peuvent atteindre les résultats d’apprentissage mentionnés précédemment en conjonction avec les exemptions suivantes :

« Tenir compte des contextes locaux (p. 9)

e. Les enseignants et les élèves peuvent dévier du curriculum afin de poursuivre des sujets d’intérêt local

« Technologies de l’information et des communications » (p. 12)

f. Les compétences numériques sont considérées comme des éléments clés de l’enseignement au secondaire
g. Plus spécifiquement, le curriculum demande que l’élève soit capable « de trouver, de rassembler, d’évaluer et de communiquer de l’information au moyen d’outils technologiques; il doit aussi développer les connaissances et les compétences nécessaires afin d’utiliser efficacement ces outils technologiques et de résoudre les problèmes éventuels. »

« Analyse des médias » (p. 13)

h. Diverses compétences pour interpréter des valeurs explicites et implicites
i. Comprendre qui contrôle les médias et l’influence de ces derniers sur la société

Si vous avez des questions ou si vous désirez relier votre cours au site Une ville entre en guerre, veuillez communiquer avec Jim Kempling à jimk@uvic.ca.