Élections de 1921 – Les conséquences

William Lyon Mackenzie King

William Lyon Mackenzie King – Libéral

Thomas Crerar - Progressiste

Thomas Crerar – Progressiste

 

En 1918, le gouvernement Borden et les unionistes ont fait face à une crise de la conscription. Un grand nombre de conscrits demandaient à être exemptés en vertu de la promesse de Borden de protéger les fermiers et les travailleurs de la ferme. Étant donné que le bassin de main-d’œuvre rétrécissait, la promesse ne pouvait être maintenue et avait été abandonnée. En 1919 mourait sir Wilfrid Laurier, homme d’État éminent et chef libéral pendant de nombreuses années. En 1920, devant l’imminence d’une élection qu’il allait certainement perdre, Borden démissionnait et laissait son poste à Arthur Meighen. Ce dernier était alors membre du cabinet Borden depuis plus de sept ans et ne pouvait échapper à l’héritage de son prédécesseur.

Après une décennie au pouvoir, les conservateurs sont finis. Une économie médiocre, des accusations d’incompétence et la corruption sont au cœur des attaques libérales. Même si Meighen tente désespérément de protéger la coalition unioniste, un grand nombre de libéraux rentrent au bercail retrouver leur nouveau chef William Lyon Mackenzie King. La colère du Québec contre la conscription, les hauts tarifs et le non-respect de la promesse faite aux fermiers de l’Ouest contribuent alors à une défaite écrasante. Cette élection voit l’émergence d’un troisième parti et l’élection d’un gouvernement minoritaire pour la première fois au pays. Même s’ils sont peu organisés, les progressistes de l’Ouest et de l’Ontario rural gagnent plus de sièges que les conservateurs. Mené par un chef dynamique, Thomas Crerar, le parti rassemble des membres très indépendants et n’a pas de politiques bien définies au-delà de son opposition au gouvernement. Le parti fractionnel refuse le rôle d’opposition officielle.

1921 Election

Le droit de vote pour les femmes

Agnes Macphail

Agnes Macphail – 1917
The Grey Roots Archival Collection

Le mouvement des suffragettes a connu ses premiers succès dans l’Ouest alors que les trois provinces des Prairies avaient accordé le droit de vote aux femmes en 1916. La Colombie-Britannique et l’Ontario ont suivi en 1917. Les dispositions mises en place pour la période de la guerre et qui avaient permis à certaines femmes de voter en 1917 ont été étendues à toutes les femmes en 1918.

En 1921, Agnes Macphail devient la première femme élue députée au Parlement.